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dimanche 28 février 2010

Traduction complète de :Le chot. Le hibou.

La-haut, sur la montagne, au-delà des crêtes du Saint-Sauveur, il y a une vielle maison écroulée, ruinée, à moitié démolie, servant d'un côté d'étable et de l'autre de logement de berger. Elle s'appelle Belvésé (Bellevue).
C'était autrefois une de ces demeures de maître qui dominait au loin toute la campagne. Ses limites étaient à perte de vue. Mais depuis l'époque de Monsieur Larroupit, le vieux patron mort il y a quelques années, tout était resté sans soin et à l'abandon. C'était un méchant homme d'une avarice sans pareille. Personne ne pouvait vivre à ses côtés; on disait qu'il n'aimait que l'argent et l'or et qu'il en avait caché, qui sait combien et qui sait où?
Donc, dans cette étable de Belvésé, il y avait un maigre troupeau d'une centaine de moutons et dans la vieille demeure, Pascalou, le berger; un brave homme de berger qui s'étiolait en étudiant les variations du temps sur les coteaux ventés du Saint Sauveur, en faisant paître son bétail.
Un jour, Pascalou garait ses bêtes sur ce plan pelé qui penche vers Vernajoul, lorsqu'il vit arriver un Monsieur, vêtu de fourrure qui, dans le teuf teuf de sa moto, vint s'arrêter sous son nez.
- " Connaissez-vous Pascalou, dit-il?
- C'est moi, Monsieur, répondit le Berger.
- Tenez, Monsieur Larroupit fils vous envoie ceci, dit l'homme en lui mettant dans la main quelques feuilles de papier bleu... Et si, le mois prochain, vous ne lui avez pas payé les cinq ans de fermage en retard, il fera vendre votre troupeau. Je suis l'huissier chargé de vous en informer!".
Et voilà notre homme qui retourne sa machine, la fait courir un moment, saute à cheval sur la selle et s'en va.
Le pauvre Pascalou tournait et retournait dans ses doigts son papier bleu, comme devenu idiot. Il pensait que cette maudite vie, si méchante, si dure, ne lui promettait pas de fleurs.. Misère de sort! Lui qui avait une pauvre femme et trois petits enfants à nourrir! Lui qui avait souffert souffert pendant toute son existence et qui venait de tirer cinq années de guerre terrible dans la "Coloniale". Cinq ans, là-haut, dans cet enfer des tranchées..."Ah! malédiction!, éclata Pascalou en dressant un poing courroucé qui froissait le papier bleu de l'huissier.
Le soleil déclinait vers les sommets pyrénéens et la nuit approchait. Pascalou siffla son chien et, suivi des brebis s'achemina vers la maison. Il était tout seul dans sa demeure : sa femme et ses enfants étaient descendus à Foix ou ils avaient été invités...
Pour chasser ses tristes idées, Pascalou décida de faire un grand feu.Le bois ne manquait pas, il était entassé derrière la maison.. Il eut bientôt charrié un gros tronc de chêne et une brassée de brindilles. Le feu montait haut, bien haut dans la hotte de la cheminée.
Pascalou, assis devant son grand feu, songeait. Le chien ronflait apaisé par la douce chaleur ronflait...
Et le feu toujours avivé montait haut, toujours plus haut, si haut qu'on eut dit qu'il allait atteindre les poutres. Tout à coup, on endendit dans la cheminée comme un long frémissement, quelque chose qui s'agitait près du toit... Le frôlement descendit et, dans la flamme, un déluge de suie, de pierres, comme si la vieille maison se démolissait. Le feu en était presque éteint. Un gros hibou, les ailes brûlées et à demi-mort roula au milieu de la cuisine.
Pascalou effrayé avait fait un saut en arrière pour saisir un manche de houx: son bâton de pâtre. Cependant, le chien s'était dressé et, d'un coup de dent, avait brisé les ailes du gros oiseau. L'émotion passée, Pascalou s'approcha pour remettre en ordre les tisons un peu éparpillés. Que vit-il alors? Au milieu des cendres, parmi les débris de suie, une jolie cassette de métal que la chute avait entr'ouverte et qui était emplie d'écus, de pistoles et de louis d'or; le berger en eut un choc au coeur.
A leur retour de Foix, la femme et les enfants trouvèrent Pascalou avec un papier froissé dans les mains. Ce papier qu'il avait trouvé parmi le trésor avait appris au berger que cette fortune avait été amassée depuis plus de cent ans par Larroupit père et grand- père en volant les brebis, les veaux, les sétiers de blé, les mesures d'avoine, les boisseaux de haricots aux aïeux de Pascalou qui avaient été ruinés.
Ce coffre, ce vieil avare de Larroupit l'avait caché dans un trou de la cheminée.
Le chot.
Ala naut, sus la montanho, per dela las crincos de Sant Salvaire, i a un vielh oustal aclapat, arrouinat, mai
tat demoulit, d'uno part estable e bourdet, de l'autre demoro de pastre: aco s'apelo Belvese.
Era autris cops, un d'aquelis oustals de mestre que senhourejabo pla lenh sul campestre. Sas bousenos anavon a perdo de visto. Mes del temps de Moussu Larroupit, le mestre vielh, mort i a qualquis ans, tout s'ero desanat e casut a l'abandou. Ero un ome doulentas e sarro-diniès que nou se pot dire.. Digus poudio pas viure a soun entour; disionqu'aimabo se que l'argent e l'or, e que n'avio d'amagat qui sap quant e qui sap ount!
Dounc dins aquel estable de Belvese i avio un magre troupet d'un centenat de ouelhos e, dins la vielho demoro, Pascalou le pastre; un brav'home de pastre que s'adalissio en estudian les cambioments de tems sus serrous ventats de san-Salvaire, en menant peiche soun bestial.
Pascalou gardabo soun aujan ses aquel planeh pelat que penjo caps à Verdoulet, quan vejec arriva un moussu vestit de bourro que, din le "teuf-teuf" d'uno moto, s'i venguec atura davant li siu nas.
- Couneguets Pascalou? sas dits?
- Soum ieu, moussu, respoundec le pastre.
- Tenets... Moussu Larroupit filh vous mando asso, sa fasec l'ome bourrut en i boutan dins la ma qualcos fuelhos de papié blu. E se le mes que ve i avets pas pagat les cinq ans de rendo que i devets, vous fara vende el troupel. Ieu soun l'uchè cargat de vous ac fe sabe! Anem, brave amic, adissiats!
E aqui, nostre ome que virec sa machino, un pauc la fasec courre, i sautec cambarlous e s'en anec...
Le paure Pascalou virabo e revirabo po's digts soun papiè blu, semblabo pirol. Se pensabo qu'aquelo vidasso ta espinhudo, ta durasso, nou s'aprestabo pos a flouri per el. Misero de sort! El qu'abio uno pauro fenno e tres mainajous a fe veni, a fe manja ambe l'magre rebengut d'un troupel estequit e que, per recargo, la marrano avio persiegut tout l'an sense relambi; les anelhs malauts, le fems a un douana e la lano, nou'n parlem! Misero! E qu'avio patit touto son estsistensoe que venio de tira cinq ans de guerro terriplo dins la Coulounialo...
Le soulelh rentelat de decembre penjabo deves les acrins pireneans, la neit se sarrabo. Pascalou fiulec le gous e, sas ouelhos a l'en-darre, s'escaminec cap a caso. Ero soulet dins son oustal. Sa fenno e les mainages eron devalats a Fouich ount eron counvidats per la vesperado.
Pascaolu, dins el, maudissio aquel Larroupit que, sense cap de misericordio s'aprestavo per escana-le. Per cassa aquelos doulentos ideos, voulguec fe gran foc. La lenho nou mancavo pas, ero a pielocs darre l'oustal. Ajec leu carrejat uno grosso camo de casse amb'un brassat de ramadilhos e aqui le bel foc abrandat.
Pascalou, sietat devans soun foc soumiabo. Le gous rouncabo, apasimat per la douso calou e le pastre pensaba...
Le foc, asimat, pujabo naut, naut tant naut que besse semblabo atenhe les saumies.
Tout d'un cop, s'ausic dins la chumeneio coumo un loung fragoment, quicom que se sougatissio al rans del tet; un fiulet fasquec " chuou! chuo!... chuo!...". Le fregament debalhec e dins la flambo, un labassi de soujo, de peiros, coumo se le vieilh oustal se demoulissio, taloment que le foc ne fusquec gaire be amourtat e un gros chot, les alirous rumats, maitat mort redoulec al mieit de la cousino.. Pascalou, un poc apaurugat avio feit un saut en darre per arrapa le margue d'agreu, qu'ero sou bastou de pastre, mes le gous s'ero airissat e d'un cop de maichelo avio desalatat l'aucelas.
Le foc avio patit d'aquelo revoulumado e quant la pou passado, Pascalou se sarrec per adouba las soucos un poc esparicados, que vejec? Al mieit de las cendres demets les riplous e la soujo, uno poulido caisseto d'acie que la casudo avio duberto, e qu'ero coumoulo de dourous, de pistolos e de louis d'or. Le pastre n'ajec un bel patac al cor.
En s'en tournan de Fouich, la moulhe e les drolles trouberon Pasalou amb'un papiè raspat dins las mas, troubat demest le tresor. Aquel papiè avio apres al pastre qu'aquelo fourtuno ero estado amassado dempei cent ans per Larroupit paire e gran, en panant oueilhos, vedelhs, sesties de blat, mesuros de civado, bouichels de mounjos, sacats de patanos e canos de lenho als aujols de Pascalou qu'avion fenit per esse arrouinats.
Aquel cofre, le vielh sarrat de Larroupit l'avio amagat dins un trauc de la chumeneio...

Le Saint Sauveur





mardi 16 février 2010

A propos de l'occitan. Les esclòps.

Mon intention, en vous faisant apprendre cette chanson est de sensibiliser l'occitan ceux qui ne connaissent pas cette langue et de la faire aimer.
Sans doute en percevez-vous déjà sa richesse, due sans doute à la variété des accents et des parlers locaux, ce qui ne nuit en rien à la compréhension collective. C'est ce qui provoque entre ceux d'entre-nous qui la comprennent divers échanges pour essayer d'établir des règles qui, de toute façon, sont superflues.
Vous ne connaissez pas l'occitan? Prenez part au débat. Dites ce que vous ressentez. C'est vous qui apporterez le plus à l'oeuvre collective. Merci.
Aimé

vendredi 12 février 2010

vendredi 5 février 2010

Les esclops

http://www.mamalisa.com/?t=fs&p=495&c=72
Attention! Pour la musique, il faut recopier le lien dans google. Il ne suffit pas de cliquer. On peut faire un copier coller

Les esclòps

Quant te costèron, quant te costèron, quant te costèron les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus? (bis)
Cinc sòus costèron, cinc sòus costèron, cinc sòus costèron les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus (bis)

De qu’un buès èran, de qu’un buès èran, de qu’un buès èran les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus? (bis)
Èran de fraisse, èran de fraisse, èran de fraisse les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus (bis)

E les ferrères, é les ferrères, é les ferrères les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus? (bis)
Cinc sòus de tachas, cinc sòus de tachas, cinc sòus de tachas pels esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus (bis)

E les batères, é les batères, é les batères les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus? (bis )
Cinc sòus de batas , cinc sòus de batas, cinc sòus de batas pels esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus (bis)

Qué ne faguères, qué ne faguères, qué ne faguères des esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus? (bis)
Iéu, les caucèri, iéu les caucéri, iéu les caucéri les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus (bis)

Qu’un bruch fasiàn, qu’un bruch fasiàn, qu’un bruch fasiàn les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus? (bis)
Fasiàn clic clic clic, fasiàn clac clac clac, fasiàn clic clic clic clac clac clac les esclòps
Quand èran, quand èran, quand èran nòus (bis)

E qué vengèron, é qué venguèron, é qué venguèron les esclòps
Quand foguèron, foguèron, foguèron vielhs? (bis)
Iéu les trauquèri, iéu les trauquèri, iéu les trauquèri les esclòps
Quand foguèron, foguèron, foguèron vièlhs (bis)

Qué ne faguères, qué ne faguères, qué ne faguères dels esclòps
Quand foguèron, foguèron, foguèron traucats? (bis)
Iéu les cramèri, iéu les cramèri, iéu les cramèri les esclòps
Quand foguèron, foguèron, foguèron traucats (bis)

E qué fasères, é qué fasères, é qué fasères sens esclòps
Quand foguèron, foguèron, foguèron cramats? (bis)
Iéu, les plorèri, iéu les plorèri, iéu les plorèri les esclòps
Quand foguèron, foguèron, foguèron cramats (bis)